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Personne n'arrêtera jamais cette autodestruction, rien n'a vraiment d'importance
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13 avril 2008

Présentation

Pour débuter ce blog, une présentation en bonne et due forme s’impose. (C'est du racontage de vie, ça risque d'être long alors bon courage)

Je m’appelle Audrey, j’ai 20 ans et je suis actuellement en première année de bac pro services. Etrange filière pour quelqu'un qui n'aime pas les gens me direz-vous.Le fait est que je n’ai pas réellement choisie. Je n’ai pas d’ambition particulière alors ça ou autre chose….

Je me suis très vite rendue compte que je n’étais pas comme les autres. Depuis l’âge de 5 ans, j’ai décidé de m’habiller comme un garçon. Je faisais des crises de nerfs à ma mère lorsque qu’elle avait la fâcheuse idée de vouloir me mettre des jupes. Je ne jouais qu’avec des voitures et des robots au lieu des poupées barbies habituelles. Lorsque les gens m’appelaient « petit garçon », je me sentais fière. Je clamais haut et fort mon envie d’être un garçon ce qui mettait ma famille mal à l’aise et attirait la curiosité de mes camarades.

Mon mal être a sans doute débuté à partir de là. Je sais depuis toujours que j’aurais dû être un homme. J’ai toujours été jalouse des garçons que j’ai rencontrés. Je voulais que mes copines me regardent comme elles les regardaient.

Bien sûr, quand j’étais petite je ne me rendais pas compte à quel point cela me perturbait mais avec le temps je me rends compte que ça me bouffe la vie.

Au niveau de ma famille tout était normal jusqu’à l’âge de mes 12 ans où mes parents ont divorcés. Ou plutôt jusqu’au jour où ma mère s’est barrée sans  un seul mot d’explication à mon père.

Avant cela, j’étais une enfant aimée et heureuse. On peut même dire que j’étais pourrie gâtée. Je me souviens des longues ballades avec mon grand-père le soir en sortant les chiens, les grandes vacances à la Rochelle (seul moment où je pouvais réellement profiter de la présence de mon père).

J’étais au courant de la liaison que ma mère entretenait avec celui allait devenir mon beau-père mais elle m’a demandé de garder le silence. Et puis un jour, en rentrant de vacances chez mes grands parents, je me retrouvé dans un nouvel appartement. Le jour de la rentrée, je retrouve mon père totalement dévasté. Il s’est réfugié dans l’alcool et est devenu un homme aigri et amère.

Depuis, j’en veux à ma mère d’avoir tout détruit juste pour un sale con qui quelque temps plus tard la fera plonger en pleine dépression en la trompant pendant qu’elle était enceinte de ma petite sœur. A partir de là, tout est partit en couille. Ma famille a commencé à me détester, ma mère à m’insulter, mon père à me pousser à bout et les disputes entre ma mère et mon beau-père sont devenues de plus en plus violentes (défoncement de porte, cassage d’objet en tout genre, hurlement d’insultes). Du côté de mon école, ça n’était pas plus réjouissant. Je me faisais insulter sans arrêt à cause de ma tenue vestimentaire et parfois ça pouvait aller jusqu’aux projectiles envoyés depuis l’autre bout de la classe.

Inutile de vous dire que tout ça m’a bien secoué. Je me suis complètement renfermé sur moi-même. Craignant tout ce qui m’entourait, en voulant à la terre entière mais gardant tout ça pour moi. La découverte de mon homosexualité m’a vraiment fait toucher le fond mais j’y reviendrai dans un autre article.

Au jour d’aujourd’hui, je ne me suis toujours pas remise de tout ça même si la situation s’est stabilisée sans vraiment être parfaite. Je ne me sens toujours pas à ma place dans ce monde. J’aimerais le quitter au plus vite tant tout me paraît vide et sans intérêt. Ma mère ne boit plus mais je ne la reconnais plus. Elle est comme morte à mes yeux. Sa cure a fait disparaître la femme de caractère qu’elle était. Maintenant elle laisse mon beau-père l’écraser et m’écraser aussi.

Quand on est né dans le chaos, on finit dans le chaos….

Mon ancien blog: http://bleedingangel.canalblog.com

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Commentaires
T
Je vais devoir partager mon prénom ! (Ok, petite note d'humour nul...)<br /> <br /> So... C'est sûr, y'en a qui ont des bouts de vies moins joyeux que d'autres, etc etc. On dit tous la même chose: "tu verras ça ira mieux quand ceci celà" et blablabla. Ok. Mais ça change tout quand on le pense vraiment... Et sans te connaître (bah oui hein c'est le net... *c'est rare quand je suis réaliste*), j'espère qu'un jour tu trouvera ce petit équilibre qui transforme les mauvaises passes en miniature. Y'a des choses dans la vie qui en valent la peine, ne dit pas vouloir la quitter si vite. Si tu ne les vois pas, c'est que tu es surement têtue. (Remarque, tout le monde l'est à sa manière, je ne fais pas exeption à la règle)
G
Je suis d'accord avec Forge-Rêves, le chaos ne reste pas toujours chaos.<br /> Je n'ai pas vécu les mes choses que vous, mais on peut dire que j'ai de légers troubles mentaux, et pour moi l'écriture et une chose primordiale qui m'aide à tenir le coup.<br /> Toi aussi, tu écris, et je suppose que malgrè tout cela d'aide un peu à surmonté tout le reste de ce monde absurde...<br /> Enfin, je fais peut être fausse route, désolé de cette intervention qui ne sert peut être pas à grand chose...<br /> <br /> En tout cas, j'ai survolé ton blog, et je me suis retrouvée dans certains de tes articles...<br /> <br /> Voilà c'est tout.
F
Non, pas forcément, je ne suis pas d'accord avec toi. Quand on est né dans le chaos, on ne finit pas forcément dans le chaos. J'suis passé par là aussi mais j'ai pu relever la tête. Quand j'étais plus jeune (y a plus de 10 ans...), la peur était mon lot quotidien. Sauf que là j'avais pas l'impression d'avoir gagné au loto. Si tu veux un échantillon de ce que j'ai vécu, je citerai ces quelques mots : racket, passages à tabac, traumatismes. Et voilà une partie de mon quotidien : paranoïa, agoraphobie et une subtile dose de claustrophobie. Mais tout cela m'a permis de découvrir ma passion : l'écriture... Comme quoi d'un mal peut naître un bien, parfois. Une fois qu'on s'est trouvé quelque chose qu'on aime, on supporte mieux le quotidien...
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